Revue Mouvements - FR: Infrafem, Ressources et répertoires féministes

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Infrafem, Ressources et répertoires féministes

Petit recueil d’exemples accompagnant l’article: Soutenir ce qui nous soutient: Faire de l’infrastructure féministe (Infrafem)

Par Spideralex.

Dans ce texte qui sert d’accompagnement à l’article Soutenir ce qui nous soutient: Faire de l’infrastructure féministe nous présentons divers projets qui l’illustre ce que sont des initiatives d’infrafem et ce depuis les voix de ses protagonistes. Nous avons développé une traduction au français de ces extraits.  Nous avons décidés d’inclure leurs voix directement plutôt que de parler en leurs nom car nous pensons que l’infrastructure féministe est toujours mieux décrite et expliquée par celles qui la mettent en place et la font au jour le jour. Toutes les initiatives féministes qui se retrouvent dans les lignes ci-bas se préoccupent de leur autonomie et autogestion numérique et développent des pratiques politiques et des usages créatifs avec les technologies d’information, communication, documentation et mise en relation.

Mais avant de se pencher sur ces exemples concrets, il est important de dire que l’aire d’action des infrafem est habitée par des cyberféministes, des tech activistes LGTBIQ+ et des mouvements de femmes s’emparant des enjeux politiques posés par l’utilisation des technologies. Celles dont elles ont besoin pour informer et communiquer, mais aussi celles qui s’imposent a elles pour les surveiller, contrôler ou les exposer à de nouvelles violences. L’infrastructure des télécommunications, et les médias, sont des territoires hostiles envers les femmes, les dissidentes de genre, les personnes de couleur, les autochtones indigènes et les minorités culturelles. Ce sont des territoires en dispute qui sont aussi cruciaux pour l’obtention et le maintien de nos libertés individuelles et collectives. Lorsque nous perdons la souveraineté et l’autonomie sur nos moyens d’information et communication, sur nos données, sur nos corps discrétisés et biométrisés, c’est tout le mouvement féministe qui perd de sa capacité a agir et transformer le monde.

Afin de repenser nos trajectoires et nos mémoires collectives avec les technologies, pour pouvoir les raconter et les voir, nous devons examiner les mouvements collectifs des communautés impliquées dans la création de leurs propres techniques et technologies libératrices. Cette exploration inclus des lignes d’attention (helplines) pour permettre un accès à de l’information qui peux sauver des vies, et de comment ce type d’infrafem peux soutenir des réseaux de sororité aux formes extrêmement variées. Puis nous développons sur la questions des serveurs féministes et de comment héberger des contenus et services en ligne et nous finissons avec des initiatives qui tentent d’inclure des perspectives féministes intersectionnelles dans le développement des protocoles internet, algorithmes et bots.

La création et le maintien de ressources

La création et le maintien de ressources de la part des féministes est peut être la partie la plus visible et connue de l’infrafem, et celle où elle se recoupe totalement avec l’internet féministe comme nous l’avons vu dans le texte Soutenir ce qui nous soutient: Faire de l’infrastructure féministe. Les féministes s’organisent pour créer et maintenir des ressources utiles a l’adresse d’autres personnes. Souvent une de leurs motivations est de rendre visible des contenus d’intérêt pour les femmes et les personnes lGTBIQ+ ou alors pour faire de la HerStory, c’est a dire retrouver, documenter, écrire et rendre visible la contribution des femmes et des féministes a divers champs d’action. Aux vus du fait que toute l’histoire des arts, sciences et technologies ont besoin d’être réécrites depuis une perspective anticolonial, féministe et anti-capitaliste, ce terrain d’action reste de première importance pour l’infrafem.

Une autre motivation dans la création de ces ressources partagées est de donner plus de visibilité a des personnes et collectifs féministes afin de faciliter leur inclusion dans des domaines desquelles elles ont été traditionnellement exclues comme par exemple le développement de technologies numériques ou la sécurité numérique. Ces ressources peuvent aussi être directement orientés vers la création de plus d’opportunités professionnelles pour elles, ou consister dans la création de listes (whisper lists) afin de partager de l’information au sujet d’agresseurs sexuels ou de personnes qui ont une agenda clairement misogyne ou raciste.

Nombre de ces ressources ont des politiques de visibilité diverses, certaines cherchent une diffusion publique, alors que d’autres ont comme objectif d’être seulement partagées ou accessibles par des réseaux d’affinités. De la même façon, certaines de ces ressources sont créés au sein d’une infrastructure crée et gérée par des féministes, et d’autres sont créés dans l’internet féministe et peuvent se déployer au sein de Google docs et Facebook groupes.

Finalement, il est important de souligner que la plus grande partie de ces ressources sont produites et maintenues le plus souvent de maniéré volontaire et elles disposent rarement d’un modèle économique pour les soutenir, et elles dépendent en général de la motivation et passion de leur développeuses.

Voici un premier pot pourri d’exemples qui nous semblent illustrer nos propos : - Cyberfeminism index (Global): (https://cyberfeminismindex.com/) est un projet artistique qui tente de recenser les écrits et articles développés par des cyberféministes a travers le monde. - Feminism.Memoryoftheworld (Global) : (http://feminism.memoryoftheworld.org/) est un projet qui met a disposition des livres féministes pour faciliter leur accès par des publics divers. - Repository Anarchaserver (Global) : (https://repository.anarchaserver.org/) est un répertoire d’images et vidéos de la culture cybefeministes, la contribution des femmes au développement des technologies et l’activisme féministe a travers le monde. - Lelacoders (Global) : (https://vimeo.com/lelacoders) est un projet sur la HerStory qui réalise des entretiens avec des femmes et autres identités de genre qui contribuent au développement du logiciel libre et les cultures hackers. - Speakerinnenn (Allemagne)ː (http://speakerinnen.org/) vise à accroître la visibilité des femmes expertes disponibles pour modérer ou parler dans des conférences de technologies. - La creatura Re(d)productora feminista (Catalogne): (https://lacreatura.org/) est une base de données féministe qui rassemble des propositions d'occupation et de travail indépendant basées sur les principes de l'économie féministe et solidaire pour rendre visible et promouvoir la présence des femmes, des lesbiennes et des personnes trans dans des milieux de travail traditionnellement masculins. - Pussypedia (Global) : (https://www.pussypedia.net/) vise à remédier au manque d'informations de qualité et accessibles sur notre corps sur Internet. Pussypedia est un projet issu de la communauté : il est le fruit d'une collaboration entre des personnes du monde entier. Lignes d’attention (Helpline - Hotlines)

Initialement créées pour aider les personnes qui envisageaient de se suicider, il existe aujourd'hui des lignes d'assistance qui fonctionnent pour aider les personnes qui sont victimes d'intimidation, de harcèlement, de traite et d’exploitation humaine, les mineurs qui ont fugué, ainsi que les personnes qui souffrent d'une forme quelconque de stigmatisation ou de discrimination en raison de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle.

Nous pouvons interpréter ces initiatives comme une réponse auto-organisée de la société civile pour contrer ces violences. En ce sens, les lignes téléphoniques d'urgence créées par des femmes, pour des femmes, qui cherchent des informations sur leurs droits sexuels et reproductifs, et comment obtenir un avortement sans risque, dans des pays où ces droits sont persécutés et/ou criminalisés, présentent un intérêt tout particulier.

Les lignes d’attention fondent leur approche le plus souvent sur des principes de respect, de solidarité, d'inclusion et de confidentialité, et elles ont été reproduites avec plus ou moins de succès par des institutions et agences publiques. Nous faisons référence, par exemple, aux lignes d'assistance téléphonique contre la violence sexiste et la violence domestique.

Les lignes d’attention peuvent être légales ou criminalisées, informelles ou formelles, avec ou sans structure légale, privée ou publique. Certaines émanent de la société civile pour la société civile, sont autogérées et horizontales, d'autres sont verticales et hiérarchiques. Certaines reposent sur le bénévolat, les dons, les subventions ou le financement public. Certaines disposent de ressources pour former des bénévoles ou des professionnels pour desservir la ligne. Certaines sont spécialisées mais la plupart requièrent des compétences et des connaissances multidisciplinaires (politiques publiques, cadres juridiques, soutien psychosocial, santé et soins, sécurité et gestion de crise, etc.) Certains recueillent des données et développent une analyse de leurs échantillons d'appels pour informer les politiques publiques ou créer des données longitudinales.

Leur versatilité et le fait qu’elles soutiennent et impliquent des réseaux de sororité en font un autre exemple parfait d’infrafem. Car le réseau de sororité est au final une des nos premières technologies féministes, peut être la plus ancienne et la plus répandue

Serveurs féministes

Nous avons déjà élaborer sur ce que sont les serveurs féministes dans le texte Soutenir ce qui nous soutient: Faire de l’infrastructure féministe. Dans cette section nous documentons certains de ces projets de serveurs féministes dans les mots de celles qui les ont développé. Ces projets de serveurs féministe ce sont centrés sur l’auto-hébergement de services et contenus chez soi ou au sein de réseaux locaux.

Rede Autonoma Feminista et Fuxico

«En 2017, un groupe de quatre femmes hackers du Brésil et du Mexique, issues de différentes initiatives féministes en matière d'infrastructure sociale et de technologie - Kéfir, Periféricas et Vedetas - se sont réunies lors du forum international de l'AWID. Cette participation a débouché sur un projet d'un an visant à explorer ce qui a été défini comme quatre points de tension dans les infrastructures féministes : "consentement et intimité", "connaissance et mémoire situées", "connectivité ensemencée" et "prise de décision autonome".

Dans le cadre de ce projet, nous avons travaillé avec 230 femmes lors d'événements et d'ateliers organisés à São Paulo et au Salvador, ainsi qu'avec des agriculteurs.trices de Vale do Ribeira et des artistes ruraux d'EncontrADA, un événement autogéré organisé dans la campagne de São Paulo. Le travail lui-même a eu des approches très diverses, comme la mise en place de prototypes temporaires de réseaux maillés autonomes dans le cadre d'événements, de présentations, de conférences et de cours plus longs sur le thème des infrastructures autonomes.

C'est pourquoi nous avons choisi de travailler avec une version fortement personnalisée de PirateBox, un projet de logiciel libre de 2011 défini comme un "système de communication et de partage de fichiers hors ligne anonyme et bricolé à l'aide de logiciels libres et de matériel bon marché (https://www.raspberrypi.org)". PirateBox est un système d'exploitation pour Raspberry Pi qui crée un réseau sans fil - non connecté à Internet - pour échanger des contenus numériques tels que des images, des vidéos, des audios, des documents et des conversations, en privilégiant l'anonymat.

Fuxico est un dispositif autonome et portable fabriqué par des femmes brésiliennes pour mettre en relation des personnes présentes dans un même espace physique afin de promouvoir des contenus, échanger des expériences et favoriser la collaboration. Fuxico crée un réseau sans fil - déconnecté de l'internet – afin de de partager des contenus numériques en temps réel et de manière totalement anonyme ».

Auto-hebergement d’un site site web – La bekka

https://labekka.red/novedades/2019/11/05/lanzamiento-fanzine.html

« Ce guide est le résultat de plus d'un an de travail dans la_bekka, l'espace féministe de l'Eskalera Karakola (EKKA), un espace transféministe situé dans un ancien squat de Madrid. Depuis la fin de 2017, nous nous réunissons chaque semaine pour apprendre, partager et mettre en place notre infrastructure numérique. En mars 2018, un groupe de hackféministes se sont réunies à Calafou pour faire connaissance et réfléchir ensemble à ce que signifiait la construction d'une infrastructure féministe. Nous avons pensé aux machines (numériques et analogiques), au code et aux connexions.

Nous avons mis en place un serveur web en utilisant les ressources que nous avions sous la main et que nous pensions être facilement accessibles. Pour le matériel, nous avons choisi un Raspberri Pi, une petite machine à bas prix à la portée de beaucoup et avec suffisamment de ressources pour héberger un site web. Il est vrai que nous n'avons pas toutes la possibilité d'en obtenir une. Peu importe, nous pouvons suivre les instructions de ce guide en utilisant un vieil ordinateur portable, un ordinateur de bureau que nous avons assemblé avec des pièces au style Frankenstein. Mais un autre avantage de la Raspberri Pi est sa faible consommation d'énergie. Bien qu'elle varie en fonction des services que vous utilisez, la consommation moyenne de notre serveur sera d'environ 3 watts par heure, ce qui nous donne une consommation mensuelle de 2,15 kilowatts par mois si nous l'avons allumée toute la journée. Ainsi, quel que soit le prix de l'électricité là où vous vivez, nous ne pensons pas qu'il dépassera le dollar mensuel. Nous utiliserons également Raspbian, une distribution GNU/Linux développée pour Raspberri Pi ; Apache, parce que c'est un serveur web avec beaucoup de documentation et que certains d'entre nous le connaissent déjà un peu ; et Jekyll, un générateur de site statique qui réduit la quantité de ressources nécessaires pour fonctionner ».

Auto-hébergement d’un site web alimenté avec de l’énergie solaire – Ciberfeministas Guatemala/ Momentánea

(https://ciberfemgt.org/momentanea/)

«L'objectif principal de Momentánea est de répondre à trois questions : Quels sont les effets de l'intersection du territoire terre, du territoire corps et du territoire numérique ? Comment cela nous affecte-t-il au niveau individuel, communautaire et social ? Quelles pratiques développons nous pour y vivre depuis la joie ? Je vais essayer de répondre à ces questions dans la page web statique que je vais développer et qui sera hébergée dans un serveur féministe.

La plateforme web statique de ce projet sera soutenue par une base d'énergie solaire domestique. J'utiliserai l'énergie solaire parce que le fait d'avoir un serveur fonctionnant 24/24 et 7/7 consomme de très grandes ressources naturelles et humaines, qui proviennent principalement des pays du Sud ; cela implique également des relations d'exploitation à grande échelle.

En ce sens, Momentánea sera une page web intermittente qui ne sera présente sur Internet que lorsque nous disposerons de l'énergie solaire, elle est activée pendant une période de temps déterminée afin que les gens puissent interagir avec elle. Ensuite, elle s’éteindra lorsque la batterie sera épuisée, car il n'est peut-être pas nécessaire d'avoir une page web toujours en fonctionnement 😉

Tout le processus de création de ce projet sera documenté parce que je veux qu'il soit reproductible et accessible. Restez à l'écoute de mes prochains posts, je vais documenter pas à pas la création de cette machine corporelle appelée Momentánea ». D’après ces exemples, nous pouvons voir que l’infrafem pose la question de l’infrastructure humaine au sein de la production et le partage de connaissance, et questionne le besoin de repenser les modes de partage et d’hébergement au niveau local, aussi bien pour des raisons de lien social ainsi que pour des motivations de décroissances questionnant le modèle de production des technologies numériques et leur consommation énergétique. Dans la prochaine section, nous présentons des projets d’infrafem qui repensent le code et le langage informatique et tente d’inclure des valeurs féministes intersectionnelles dans les protocoles d’internet, mais aussi dans les fameux algorithmes et les bots, ces petits agents qui automatisent une énorme quantité de tâches au sein d’internet.

Féminismes et protocoles internet – J.Guerra & M. Knodel

https://datatracker.ietf.org/doc/draft-guerra-feminism/

« Les droits humains se trouvent au cœur de la RFC 8280 de l'Internet Engineering Task Force (IETF). Depuis octobre 2017, ce document sert de guide général pour analyser l'impact que les normes et protocoles Internet peuvent avoir sur les droits humains, bien qu'il nous reste encore beaucoup à explorer sur la façon dont les protocoles ont un impact sur les différents groupes sociaux. [...]

Avec Article 19, nous avons récemment commencé à élaborer un document qui, en reprenant les principes féministes de l'Internet comme référence générale, nous permet d'analyser et de proposer des recommandations sur les impacts des protocoles sur les groupes traditionnellement discriminés et marginalisés. La première version du projet sur le féminisme et les protocoles a été présentée hier lors de la session du Groupe de recherche sur les droits de l'homme et les considérations relatives aux protocoles (HRPC-RG) à l'IETF104.

Notre proposition est, d'une part, de revoir la manière dont le genre, la différence et la diversité ont été pris en compte dans les documents (Internet-Drafts et RFC), tout en incluant des cas concrets -depuis chaque Principe- pour analyser comment certains protocoles peuvent avoir des impacts positifs ou négatifs sur des groupes sociaux traditionnellement discriminés et marginalisés. Nous savons que la route ne fait que commencer, qu'elle sera longue et peut-être compliquée, et nous espérons que davantage de personnes se joindront à la construction, à partir d'ici aussi, d'un internet féministe ».

Sur la question d’inclure des perspective féministes dans le design et développement de protocoles internet, nous voulions aussi faire référence à une initiative qui nous semble assez proches dans l’esprit. Debian inclut un packet dit anarchiste qui peut être installer avec la fameuse ligne de commande « apt-get install anarquism ». Ce paquet permet une exploration exhaustive de la théorie et de la pratique anarchiste. Ce paquet peux fonctionner avec un autre paquet nommé fortune-anarchisme qui fournit un ensemble de citations anarchistes sur demande et de façon aléatoire. Actuellement, une cyberféministe méxicaine a entrepris de développer un paquet équivalent pour les théories féministes qui se nommera fortune-feminism et qui servira en anglais et en espagnol des phrases féministes de façon aléatoire. La compilation de ces phrases féministes a été réalisé grâce a la collaboration d’un réseau ample de cyberféministes latino-américaines et elles ont été recueillies sur un etherpad logé dans un serveur féministe brésilien. Ce projet devrait voir le jour en 2021.

Bots féministes - Steffania Paola

«Il s'agit d'un atelier pour bots où l'idée est de programmer un (ou plusieurs) bot(s) féministe(s) pour Twitter en utilisant la grammaire ou l'art génératif. Un bot (aphérèse de robot), selon la Wikipedia, est un programme informatique qui exécute automatiquement des tâches répétitives qu'une personne serait incapable d'effectuer ou trouverait trop fastidieux de faire. L'étymologie vient du mot tchèque robota qui signifie "travail", "servitude" ou "travail forcé".

Les Bots effectuent les tâches les plus variées et sont présents dans une grande partie des espaces que nous utilisons aujourd'hui sur Internet : ils transfèrent des données sur les réseaux sociaux, recherchent des informations personnelles pour montrer comment fonctionnent les moteurs de recherche, transfèrent des données cryptées dans les transactions économiques, publient la température, et l'heure, entre autres choses ».

Le terrain d’expérimentation autour de la programmation de bots féministes est plutôt riches et les initiatives se sont multipliés au cours des dernières années. Iels incluent des bots qui fonctionnent comme une ligne d’attention pour des personnes victimes du partage de contenus sexuels intimes sans leur consentement et qui est développé par acoso.online, des bots qui créent et diffusent sur Twitter des contenus féministes jusqu’à des bots qui officient comme oracles.